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mercoledì 21 gennaio 2015

Qu’est ce que ça fait d’être un problème ?

Ricevo, via Jules Falquet che ringrazio, un lucidissimo intervento (di Chadia Arab, Ahmed Boubeker, Nadia Fadil, Nacira Guénif-Souilamas, Abdellali Hajjat, Marwan Mohammed, Nasima Moujoud, Nouria Ouali e Maboula Soumahoro), Qu’est ce que ça fait d’être un problème? Contro "l'accecamente generale" circa le reali cause che hanno scatenato i fatti di Parigi del 7, 8 e 9 gennaio - fatti che sono stati letti come un problema prima di tutto "musulmano" e ai quali avevo accennato in Je ne suis pas Charlie -, il testo propone "un'analisi profana delle violenza politica", mostrando come "le lezioni della politica post 11 settembre non sono state ritenute: la violenza politica si nutre della violenza di Stato e della violenza sociale". Buona lettura e riflessioni // Qu'est ce que ça fait d’être un problème?» écrivait le sociologue noir W. E. B. Dubois en 1903. C'est la question lancinante que se posent, depuis une trentaine d'années, les (présumés) «musulmans» français et étrangers vivant en France et en Europe. Le massacre à Charlie Hebdo et la prise d'otages antisémite et meurtrière, perpétrés par un commando armé de trois combattants français se réclamant d'Al Qaïda et de l'organisation «État islamique», ne font qu'exacerber des tensions politiques et sociales déjà existantes dans la société française. 
Pour certains, ces tueries ne seraient que la concrétisation macabre des prophéties littéraires et journalistiques qui perçoivent la «communauté musulmane» comme «un peuple dans le peuple», dont la présence problématique ne peut se résoudre que par la «remigration», concept euphémisant voulant dire «expulsion;». Pour d'autres, s'il est important de ne pas faire d'amalgame entre islam et terrorisme, il n'en reste pas moins que la solution à cette violence serait la «réforme de l'islam» que devraient (enfin) entamer les théologiens et responsables musulmans. 
Ces deux grilles d'interprétation des tueries se trompent sur un fait social majeur: «la communauté musulmane n'existe pas», comme le rappelle justement Olivier Roy. Les organisations musulmanes ne représentent pas les présumés musulmans. Les présumés musulmans constituent une population diverse en termes de classes sociales, de nationalité, de tendances politiques et idéologiques, etc. pluralité qui est complètement écrasée par les injonctions à la «désolidarisation», néologisme qui suppose une solidarité cachée entre les tueurs et les supposés musulmans. Autrement dit, les présumés musulmans sont aussi des présumés coupables, même lorsque l'un d'entre eux est un policier assassiné froidement et un autre un ancien sans-papiers ayant sauvé plusieurs vies dans le supermarché casher. Les présumés musulmans font ainsi face à une situation terrible: ils seraient la source du problème parce que musulmans et se voient dans le même temps sommés de se «désolidariser» publiquement en tant que musulmans... Ils sont ainsi animés d'une double indignation: l'une qui condamne les tueries et compatit avec les familles des victimes, et l'autre qui refuse l'injonction diffamante à la «désolidarisation». 
Si ces deux types de discours se sont imposés en France, c'est parce que les immigrés d'hier sont devenus les présumés musulmans d'aujourd'hui. Après le «problème de l'intégration des immigrés», nous sommes passés au «problème musulman», dont l'enjeu est pourtant identique: ont-ils la légitimité de vivre sur le territoire français? On ne conçoit pas que l'expulsion des chômeurs français soit la solution du «problème du chômage», mais elle est ouvertement envisagée lorsqu'il s'agit du «problème musulman». Il existe donc une vérité inavouable lorsqu'on réduit l'identité des présumés musulmans à leur islamité. La chose n'est pas nouvelle: ils ne seraient que des Français de papier, qui mériteraient d'être expulsés même s'ils ont la nationalité française. 
On ne peut dès lors que s'interroger sur l'aveuglement général devant les sources de la violence qui a frappé la capitale. L'émotion nationale et internationale soulevée par les tueries tend à disqualifier les chercheurs en sciences sociales et les journalistes qui déconstruisent les mécanismes de production de cette violence (François Burgat, Olivier Roy, Farhad Khosrokhavar, Dietmar Loch, Vincent Geisser, Ahmed Boubeker, Samir Amghar, Mohamed-Ali Adraoui, Valérie Amiraux, Romain Caillet, etc.). Ils sont discrédités pour leur «angélisme», leur «politiquement correct» et leur «incapacité à voir la réalité en face». La conjoncture historique ressemble à celle de l'après 11-Septembre, où les journalistes de bureau et philosophes de plateaux donnaient des «leçons de terrain» aux politistes, sociologues et journalistes qui menaient depuis des années des enquêtes sur les groupuscules violents à référence islamique. Ce qui est en jeu, c'est la possibilité même de produire un discours rationnel, fondé empiriquement, à l'heure où les islamophobes de tout poil profitent de la fenêtre d'opportunité pour imposer le retour de l'idée de «choc des civilisations».
Après la mise à l'index des présumés musulmans, ce sont les journalistes et militants ayant supposément dénoncé l'islamophobie de Charlie Hebdo qui sont cloués au pilori. Ceux-ci seraient «responsables» des tueries et devraient rendre des comptes, comme si les tueurs s'étaient inspirés de leurs articles et communiqués pour mener leur opération. C’est leur attribuer une surface médiatique qu’ils n’ont pas, tant l’accès à l’arène publique est sélective et témoigne d’une asymétrie persistante dans les régimes de prise de parole. C’est méconnaître les véritables influences idéologiques du commando, à chercher dans les écrits des cheikhs de la nébuleuse d’Al Qaïda. Le raisonnement sous-jacent à cette accusation relève du sophisme : défendre la ligne éditoriale du journal et attaquer ceux qui ont pu la critiquer, c'est prendre acte du fait que la tuerie pourrait éventuellement être justifiée par la nature de cette ligne éditoriale. Il semble que l'émotion l'emporte sur la raison et il y a un risque de censurer toute parole universitaire, journalistique et militante qui dénonce l'islamophobie, phénomène social qui existe réellement. Le risque est que cette responsabilité collective devienne une punition collective: tous ceux qui «ne sont pas Charlie» seraient des ennemis en puissance. 
Pour éviter cet aveuglement morbide qui ne peut qu'alimenter une escalade de la violence déjà illustrée par la multiplication des actes islamophobes, il est indispensable de revenir aux faits et d'adopter une analyse profane de la violence politique. Ces combattants ne sont pas les seuls à user de la violence : d'autres groupes le font au nom d'autres idéologies et dans le cadre d'autres conflits. Il faut absolument déspécifier la violence commise par les combattants à référence islamique pour en saisir les mécanismes profonds et, si l'on est responsable politique, tâcher de la prévenir. La question qui se pose est dès lors la suivante:comment entre-t-on dans cette «carrière» de combattant? Quelles sont les conditions de possibilité de la violence politique? Les trajectoires des membres du commando nous donnent quelques indications&: leur combat prend d'abord sa source dans les bourbiers géopolitiques provoqués par les interventions militaires occidentales avant et après le 11-Septembre (Syrie, Yémen, Irak, etc.). Après avoir été soutenus par les États-Unis contre l'Union soviétique, les «combattants de la liberté» qu'étaient les Talibans et les futurs cadres d'Al Qaïda ont pris pour cible leurs anciens alliés étasuniens après la chute du Mur. Ils ont imposé en Afghanistan leur ordre politico-religieux à l'aide de puissances étrangères et constitué un havre pour tous les combattants du monde partageant leur idéologie et voulant apprendre facilement les techniques d'exécution et de destruction. Plusieurs générations de combattants ont été formées dans les camps d'entraînement afghans. La « bête immonde » est l'enfant des interventions occidentales, s'est nourrie des conflits de pouvoir en Algérie, en Tchétchénie, en Bosnie, etc., mais elle a frappé au cœur des puissances occidentales en 1995 à Paris, en 2001 à New York, en 2004 à Madrid et en 2005 à Londres. Après l'accumulation de capital militaire depuis les années 1970, une vague de violence sans précédent s'abat sur les puissances occidentales, perpétrée par des combattants aguerris. Alors que ces groupes violents étaient confinés à quelques pays, la «guerre contre le terrorisme» a favorisé leur multiplication dans des pays jusque-là épargnés ou moins concernés: Irak, Syrie, Lybie, Yémen, Mali, Pakistan, etc. Une nouvelle génération, incarnée par les leaders de l'organisation «État islamique», se forme militairement dans le combat contre l'occupation occidentale, se radicalise dans ou à la vue des geôles d'Abu Ghraib et de Guantanamo et circule dans un véritable réseau transnational allant de l'Afrique à l'Asie. Autrement dit, la première source de la violence politique à référence islamique réside dans la violence d'État au Moyen-Orient et les conséquences désastreuses des guerres menées précisément au nom de la «lutte contre le terrorisme».
Tarir la source internationale est sûrement la tâche la plus difficile: comment mener une politique étrangère française fondée sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et sur le (véritable) respect des droits humains, sans remettre en cause les alliances avec les régimes autoritaires dans le monde arabe et en Afrique, la politique coloniale israélienne et les intérêts des multinationales françaises?
La seconde source de la violence est liée à l'anomie sociale qui s'aggrave dans les quartiers populaires français. Contrairement à ce que sous-entend l'injonction islamophobe de la « désolidarisation », les trois membres du commando sont en quelque sorte des « électrons libres » avec de faibles attaches personnelles et affectives, produits de ruptures biographiques traumatisantes, de la désaffiliation sociale et des inégalités structurelles, qui les ont plongés dans le monde de la délinquance et des groupuscules violents. Ces électrons libres se sont « désolidarisés » de leurs pairs, notamment la famille élargie et les fidèles de la mosquée locale, n'ont pas été « repris » par les structures d'assistance éducative, et ont été magnétisés par des prêcheurs convaincus de l'imminence du « choc des civilisations », alliés objectifs de leurs pendants néoconservateurs. Ces enfants des classes populaires ont incorporé un haut niveau de violence sociale, faisant d'eux des écorchés vifs, et ne trouvent plus de sens à leur existence dans les structures traditionnelles, mais dans une idéologie nihiliste et mortifère qui leur promet puissance et reconnaissance et reste ultra-minoritaire dans les quartiers populaires.
On peut distinguer de multiples tendances dans le paysage islamique en France: les mosquées non-affiliées, les grandes organisations proches des pays d'origine (Maghreb et Turquie), de confréries ou des Frères musulmans, le Tabligh, les «salafistes» piétistes et apolitiques, les soufis, etc., et enfin, les groupuscules violents dits «takfiristes». Tous les jours, des habitants, des militants et des responsables politiques locaux luttent à bas bruit, sans faire la Une de l'actualité, contre l'influence de ces groupuscules violents. Ainsi, les membres du «réseau des Buttes Chaumont», dont les frères Kouachi, s'étaient fait exclure des manifestations pro-palestiniennes par les militants de l'immigration et antifascistes au début des années 2000. Ironie de l'histoire : ce sont ceux qui se sont hier opposés sur le terrain aux groupuscules violents qui sont aujourd'hui pointés du doigt lorsqu'ils dénoncent l'islamophobie... L'existence et le maintien de ces groupuscules violents sont donc directement liés aux rapports de force internes aux classes populaires: s'ils ont une influence sur certains électrons libres, c'est parce que les autres forces politiques, notamment celles des héritiers des marches pour l'égalité et contre le racisme, sont en perte de vitesse et laisse un relatif vide politique d'où émergent les candidats à l'horreur. Ce phénomène s'appuie aussi sur la facilité déconcertante d'acheter des armes de guerre venant de l'ex-URSS et la mobilisation constante des réseaux takfiristes pour recruter sur les réseaux sociaux, transmettant une idéologie et un savoir-faire militaire au delà des frontières. Tarir la source française n'est pas chose aisée non plus. Elle consisterait à attaquer les inégalités économiques et sociales, les écarts scolaires, la disqualification politique, le racisme endémique, la stigmatisation territoriale, aux sources de la violence sociale et de la délinquance, et promouvoir une politique de l'égalité réelle pour les abonnés du bas de l'échelle sociale. 
Les conditions de possibilité de la violence politique de janvier 2015 sont multiples. Les analyses des chercheurs en sciences sociales mériteraient d'être mieux écoutés par les responsables politiques. Or ce sont les experts ès « islam-et-terrorisme » qui ont l'oreille complaisante du prince, de ses conseillers et des médias. Les défaillances des services de renseignement, qui avaient repéré et auditionné les tueurs, semblent être occultées par l'aura de leur « neutralisation ». Les premières réactions politiques semblent aller dans le sens du pire: voter un «Patriot Act à la française» alors qu'une loi liberticide sur le terrorisme a déjà été votée il y a deux mois; relancer le débat sur la peine de mort; cibler l'«ennemi intérieur» musulman inassimilable, etc. On peut s'attendre que certains voudront remettre en cause le droit du sol. En bref, les leçons de la politique post 11-Septembre semblent ne pas avoir été retenues : la violence politique se nourrit de la violence d'État et de la violence sociale.

lunedì 3 giugno 2013

La Calabria e la provincia afghana

Ovviamente anche la storia della quindicenne pugnalata e poi bruciata viva dal "fidanzato" la scorsa settimana ha seguito i tempi classici del "fare informazione" e alla sovraesposizione mediatica dei primi giorni - in quel coacervo ributtante di vuoyerismo, sessismo e razzismo di cui ha parlato anche Sonia Sabelli - è seguito il silenzio della stampa mainstream e non. Semplicemente questa morte non fa più "notizia" e finirà presto nel dimenticatoio insieme a tutti quegli articoli che hanno contribuito alla costruzione e (ri) produzione di un discorso pubblico/mediatico inficiato da stereotipi e pregiudizi violentemente razzisti/sessisti quali la presunta "specificità calabrese" dell'omicidio. Tra questi articoli mi sembra che valga la pena ricordare, a futura memoria, quello pubblicato su Donne di fatto, la pagina "rosa" de Il Fatto Quotidiano, dal titolo Calabria, la donna non vale nulla. L'autore - che utilizza una formula retorica consolidata, ovvero quella di dichiarare il suo "essere calabrese" come prova dell'autenticità/verità di quanto afferma - si lancia in una sorta di indagine sociologica/antropologica sulla "condizione delle donne calabresi". Dopo un fiume di commenti che contestano quanto scrive, il giornalista pubblica qualche giorno dopo un altro articolo per spiegare  e giustificare, punto per punto, quanto scritto in precedenza, ma le sue spiegazioni e giustificazioni non fanno che confermare la fitta ragnatela di immaginari razzisti e sessisti in cui l'autore si dibatte

lunedì 13 settembre 2010

Sakineh o della guerra in nome delle donne


Affidiamo a quest'immagine (un'opera dell'artista iraniana Shirin Neshat, che avevamo già avuto occasione di usare qui in Marginalia e che preferiamo alla foto di Sakineh Mohammadi Ashtiani che gira massicciamente da mesi nei media) e al titolo - ovvero Sakineh o della guerra in nome delle donne - quanto pensiamo di questa vicenda. Con la nostra immutata e piena solidarietà a tutte (tutte) la vittime della pena di morte (per lapidazione o attraverso altre forme di supplizio quali l'iniezione letale in vigore nella maggioranza degli Usa - pratica che, sia detto per inciso, non riteniamo meno "barbara") e a tutte le vittime del sistema razzismo/sessismo e del suo uso strumentale della violenza (e dei diritti) delle donne: dalle tante vittime delle guerre "preventive" o "umanitarie" (come quella in Afghanistan fatta per "liberare le donne dal burqa") a quelle del cosiddetto pacchetto sicurezza e della fortezza europa. Rifiutiamo altre "guerre" (qui o altrove) in nostro nome, come rifiutiamo la logica del lavarsi la coscienza con una "firma per Sakineh", senza muovere un dito per le tante (e i tanti) "Sakineh" respinte/i in mare verso le prigioni libiche o rinchiuse/i in un Cie, in attesa di essere deportate/i e magari mandate/i a morire in un deserto. O impiccate, come Faith.

venerdì 10 settembre 2010

Roghi made in Usa

Infine il pastore cristiano Terry Jones - che aveva annunciato un Burn a Koran Day per l'11 settembre e lanciato un ultimatum per lo spostamento della moschea lontano da Ground Zero - ha fatto marcia indietro. Sembra sia stato decisivo il discorso di Barack Obama in cui l'annunciato rogo del Corano è definito un "regalo per Al Qaida ... che metterebbe a repentaglio le truppe americane in Iraq e Afghanistan". Il reverendo deve essere stato colpito al cuore dalla retorica patriottica del presidente, indubbiamente più efficace della condanna della Cei (che ha fatto ricorso all'abusato paragone con il nazifascismo: "come i nazisti con il Talmud"). Intanto in Afghanistan si scopre che nelle truppe americane era attivo un kill team - capeggiato da un certo Calvin Gibbs che si vantava di averla fatta franca in Iraq dove aveva fatto qualcosa di simile-, gruppo che si dilettava ad uccidere civili a casaccio, per puro divertimento collezionando come trofei foto con i cadaveri e/o dita delle vittime ...



mercoledì 21 ottobre 2009

Avvistato burqa, Ufo postcoloniale?

Non seguo molto la questione ma sembra che gli avvistamenti di U.F.O (la sigla sta per Unidentified Flying Object, in italiano Oggetto volante non identificato) siano frequentissimi nel mondo, l'ultimo segnalato in Italia è avvenuto questa estate sulla spiaggia di Riccione (per le/gli appassionate/i c'è anche il video). Più rari sembrano invece gli avvistamenti di burqa made in Italy, nonostante gli allarmismi lanciati da Gelmini, Santanchè &Co per distogliere l'attenzione da questioni decisamente più preoccupanti (ma questa resta una nostra modestissima opinione). L'ultimo avvistamento di burqa c'è stato ieri a Pieve di Soligo, dove era già stato avvistato circa un mese fa. Niente video dell'inquietante apparizione, ma una foto (e articolo). In realtà non è un burqa ma un niqab, tipico velo della tradizione islamica più ortodossa, ma ovviamente parlare di niqab non avrebbe la stessa "potenza comunicativa" (e colonizzatrice): in fondo Bush andò a bombardare l'Afghanistan per liberare "le donne" dal burqa, no?

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(Alcuni) articoli correlati in Marginalia:

Il burqa nel cervello ...
Il fondamentalismo del pelo superfluo
Burqa laptop
L'Islam fa male alle donne?
In memoria di Marwa al Sherbini, una donna che indossava la hijab
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domenica 27 settembre 2009

Con Simonetta Salacone, che non ha fatto silenzio

Il "minuto di silenzio" per i soldati italiani uccisi in un attentato a Kabul, imposto il 21 settembre nelle scuole italiane da una direttiva della ministra Gelmini, è parte di un più vasto complesso di rituali consensuali finalizzati a produrre identificazione collettiva nella spedizione militare in Afghanistan, presentata come "missione di pace". La marginalizzazione delle voci critiche è parte integrante di questa strategia. Molte/i insegnanti e dirigenti scolastici hanno rifiutato, ignorandola, questa imposizione, altre/i hanno scelto di manifestare e motivare pubblicamente il proprio dissenso, ed è contro queste/i che si è concentrata una campagna intimidatoria da parte di esponenti del governo che sollecitano pesanti sanzioni disciplinari. Il bersaglio privilegiato di questa sorta di linciaggio simbolico e burocratico è divenuta - evidentemente anche a causa del suo impegno contro la cosiddetta riforma Gelmini - Simonetta Salacone, dirigente scolastica della materna-elementare Iqbal Masih di Roma, scuola sotto la quale un gruppo di militanti della Giovane Italia, movimento giovanile del Pdl, ha inscenato una manifestazione non autorizzata di stampo squadrista, che ha costretto genitori e insegnanti a creare un cordone per proteggere le/i bambine/i.
E' il momento per chi condivide questo rifiuto di impedire la creazione di un capro espiatorio manifestando apertamente il proprio dissenso. L'appello Contro l'imposizione del silenzio può essere uno degli strumenti per farlo.
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sabato 25 aprile 2009

Resistenze di qui e di altrove

25 aprile: un giorno per ricordare anzitutto. Per ricordare uomini e donne che hanno lottato per la loro/nostra libertà, soprattutto le donne, perché spesso la loro resistenza è stata taciuta. Partigiane come Gabriella degli Esposti o Irma Bandiera (che non videro mai la liberazione dell'Italia dal nazifascismo perché trucidate prima dai fascisti), o donne "comuni" come Clorinda Falsetti, Italia Ferracci, Esperia Pellegrini, Elvira Ferrante, Eulalia Fiorentino, Elettra Maria Giardini, Concetta Piazza, Assunta MariaIzzi, Arialda Pistolesi, Silvia Loggreolo fucilate a Roma perché chiedevano pane. Ma il 25 aprile è (deve essere) anche un giorno per ribadire, forte e chiaro, il nostro rifiuto delle "pacificazioni", che per noi il 25 aprile non è (e non potrà mai essere) di tutt*, che partigiani/e e repubblichini/e non sono uguali. Una giornata per dire no al revisionismo ormai dilagante, magari rileggendo una poesia di Piero Calamandrei o disotterrando la lucida analisi a caldo dell'affermarsi del fascismo e degli errori delle varie componenti del movimento operaio del comunista anarchico Luigi Fabbri. Tante iniziative (e rinvio al sito di Zeroviolenzadonne che ne segnalano tante di significative) che testimoniano la consapevolezza di molti e molte di affermare oggi l'importanza e l'urgenza di resistere. Resistere anche appoggiando le attuali resistenze, vicine e lontane, come la resistenza delle donne afghane, prese a sassate da gruppi di fondamentalisti qualche giorno fa, durante una manifestazione a Kabul, sotto agli occhi dei loro presunti "liberatori" nordamericani ed europei.
Spero non suoni retorico se rinvio allo slogan che in alcune avevamo portato alla manifestazione nazionale a Roma contro la violenza maschile sulle donne e poi in altre manifestazioni, in tutte le lingue in cui ci era stato possibile tradurlo:

Contro la violenza sessista e razzista
contro vecchi e nuovi fascismi
tutte unite rivolta


ضد العنف الجنسي و العنصرية

ضد الفاشية الجديدة و القديمة

لنتحد جميعا : انتفاظة


Impotriva violentei sexiste si rasiste
impotriva fascismului vechi dar si a celui nou
toate unite: revolta!


Contre la violence sexiste et raciste
contre les vieux et les nouveaux fascismes
toutes unies : révoltons-nous!

Contra la violencia sexista y racista
contra los viejos y los nuevos fascismos
unàmosnos todas: revuelta!

Protiv rasnog e seksualnog nasilja
protiv starih i novih fasizama
Sve zajedno:pobuna!


CONTRA A VIOLÊNCIA SEXISTA E RAÇISTA
CONTRA VELHOS E NOVOS FASCISMOS
TODAS UNIDAS: REBELIÃO


Contro la violenza sessista e razzista
contro vecchi e nuovi fascismi
tutte unite: rivolta




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Nella foto una partigiana francese.
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domenica 9 novembre 2008

Classer, dominer. Qui sont les "autres"? Un nuovo libro di Christine Delphy

Ho da qualche giorno ricevuto (merci ...) l'ultimo libro di Christine Delphy Classer, dominer. Qui sont les "autres"? appena pubblicato da La Fabrique Éditions. Al taglio più "teorico" (e che teoria!...) dei due volumi de L'ennemi principal (Éditions Syllepse, Economie politique du patriarcat e Penser le genre, usciti rispettivamente nel 1998 e 2001) fanno eco qui degli interventi di taglio più "militante" (e che militante!...). Da leggere (e riflettere), assolutamente.
Ricopio traducendo (ma velocemente e senza avere il tempo materiale di ricontrollare. Mi scuso) dalla quarta di copertina di Classer, dominer: "L'ideologia dominante ci ingiunge di tollerare l'Altro. In questo libro si parla di diversi Altri, gruppi oppressi e stigmatizzati: le donne, gli omosessuali, gli Arabi, i Neri ... I modi attraverso i quali questi gruppi sono oppressi hanno un punto in comune: lo statuto inferiore di questi gruppi viene spiegato attraverso la loro alterità. Se essi sono dove sono - in basso - è perchè sono differenti. L'ingiunzione umanista a tollerarli è emanata dagli Uni, coloro che hanno il potere di nominare, classificare, di collocare degli interi gruppi in una categoria ideologica e materiale, quella che ingloba tutti gli Altri. La rivolta degli Altri è considerata una minaccia contro quell'universale che gli Uni - gli uomini bianchi eterosessuali - pretendono di incarnare, fondando attraverso esso il loro potere: l'oppresso/a è tollerabile a una sola condizione: mostrarsi discreto/a. La parità, le lotte di femministe e omosessuali, Afghanistan, Guantanamo, legge sul velo, Indigeni in una società postcoloniale: altrettanti marchi della dominazione, che questo libro decripta andando contro le interpretazioni convenute".

Questo l'indice:

Les Uns derrière les autres
Pour l'égalité: action positive plutôt que parité
L'humanitarisme républicain contre les mouvements homo
Une guerre infinie?
Guantanamo et la destruction du droit
Une guerre pour les femmes afghanes?
Intervention contre une loi d'exclusion
Race, caste et genre en France
Un mouvement, quel mouvement?
Antisexisme ou antiracisme? Un faux dilemme
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