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venerdì 30 settembre 2016

Iperstoria

Imperdonabile: mi sono accorta che nn ho ancora segnalato l'uscita del numero di Iperstoria curato da Tatiana Petrovich Njegosh, La 'realtà' trasnazionale della razza, in cui tra l'altro è stato pubblicato un mio contributo. A questo link l'indice, da cui potete scaricare/leggere i singoli articoli

mercoledì 21 gennaio 2015

Qu’est ce que ça fait d’être un problème ?

Ricevo, via Jules Falquet che ringrazio, un lucidissimo intervento (di Chadia Arab, Ahmed Boubeker, Nadia Fadil, Nacira Guénif-Souilamas, Abdellali Hajjat, Marwan Mohammed, Nasima Moujoud, Nouria Ouali e Maboula Soumahoro), Qu’est ce que ça fait d’être un problème? Contro "l'accecamente generale" circa le reali cause che hanno scatenato i fatti di Parigi del 7, 8 e 9 gennaio - fatti che sono stati letti come un problema prima di tutto "musulmano" e ai quali avevo accennato in Je ne suis pas Charlie -, il testo propone "un'analisi profana delle violenza politica", mostrando come "le lezioni della politica post 11 settembre non sono state ritenute: la violenza politica si nutre della violenza di Stato e della violenza sociale". Buona lettura e riflessioni // Qu'est ce que ça fait d’être un problème?» écrivait le sociologue noir W. E. B. Dubois en 1903. C'est la question lancinante que se posent, depuis une trentaine d'années, les (présumés) «musulmans» français et étrangers vivant en France et en Europe. Le massacre à Charlie Hebdo et la prise d'otages antisémite et meurtrière, perpétrés par un commando armé de trois combattants français se réclamant d'Al Qaïda et de l'organisation «État islamique», ne font qu'exacerber des tensions politiques et sociales déjà existantes dans la société française. 
Pour certains, ces tueries ne seraient que la concrétisation macabre des prophéties littéraires et journalistiques qui perçoivent la «communauté musulmane» comme «un peuple dans le peuple», dont la présence problématique ne peut se résoudre que par la «remigration», concept euphémisant voulant dire «expulsion;». Pour d'autres, s'il est important de ne pas faire d'amalgame entre islam et terrorisme, il n'en reste pas moins que la solution à cette violence serait la «réforme de l'islam» que devraient (enfin) entamer les théologiens et responsables musulmans. 
Ces deux grilles d'interprétation des tueries se trompent sur un fait social majeur: «la communauté musulmane n'existe pas», comme le rappelle justement Olivier Roy. Les organisations musulmanes ne représentent pas les présumés musulmans. Les présumés musulmans constituent une population diverse en termes de classes sociales, de nationalité, de tendances politiques et idéologiques, etc. pluralité qui est complètement écrasée par les injonctions à la «désolidarisation», néologisme qui suppose une solidarité cachée entre les tueurs et les supposés musulmans. Autrement dit, les présumés musulmans sont aussi des présumés coupables, même lorsque l'un d'entre eux est un policier assassiné froidement et un autre un ancien sans-papiers ayant sauvé plusieurs vies dans le supermarché casher. Les présumés musulmans font ainsi face à une situation terrible: ils seraient la source du problème parce que musulmans et se voient dans le même temps sommés de se «désolidariser» publiquement en tant que musulmans... Ils sont ainsi animés d'une double indignation: l'une qui condamne les tueries et compatit avec les familles des victimes, et l'autre qui refuse l'injonction diffamante à la «désolidarisation». 
Si ces deux types de discours se sont imposés en France, c'est parce que les immigrés d'hier sont devenus les présumés musulmans d'aujourd'hui. Après le «problème de l'intégration des immigrés», nous sommes passés au «problème musulman», dont l'enjeu est pourtant identique: ont-ils la légitimité de vivre sur le territoire français? On ne conçoit pas que l'expulsion des chômeurs français soit la solution du «problème du chômage», mais elle est ouvertement envisagée lorsqu'il s'agit du «problème musulman». Il existe donc une vérité inavouable lorsqu'on réduit l'identité des présumés musulmans à leur islamité. La chose n'est pas nouvelle: ils ne seraient que des Français de papier, qui mériteraient d'être expulsés même s'ils ont la nationalité française. 
On ne peut dès lors que s'interroger sur l'aveuglement général devant les sources de la violence qui a frappé la capitale. L'émotion nationale et internationale soulevée par les tueries tend à disqualifier les chercheurs en sciences sociales et les journalistes qui déconstruisent les mécanismes de production de cette violence (François Burgat, Olivier Roy, Farhad Khosrokhavar, Dietmar Loch, Vincent Geisser, Ahmed Boubeker, Samir Amghar, Mohamed-Ali Adraoui, Valérie Amiraux, Romain Caillet, etc.). Ils sont discrédités pour leur «angélisme», leur «politiquement correct» et leur «incapacité à voir la réalité en face». La conjoncture historique ressemble à celle de l'après 11-Septembre, où les journalistes de bureau et philosophes de plateaux donnaient des «leçons de terrain» aux politistes, sociologues et journalistes qui menaient depuis des années des enquêtes sur les groupuscules violents à référence islamique. Ce qui est en jeu, c'est la possibilité même de produire un discours rationnel, fondé empiriquement, à l'heure où les islamophobes de tout poil profitent de la fenêtre d'opportunité pour imposer le retour de l'idée de «choc des civilisations».
Après la mise à l'index des présumés musulmans, ce sont les journalistes et militants ayant supposément dénoncé l'islamophobie de Charlie Hebdo qui sont cloués au pilori. Ceux-ci seraient «responsables» des tueries et devraient rendre des comptes, comme si les tueurs s'étaient inspirés de leurs articles et communiqués pour mener leur opération. C’est leur attribuer une surface médiatique qu’ils n’ont pas, tant l’accès à l’arène publique est sélective et témoigne d’une asymétrie persistante dans les régimes de prise de parole. C’est méconnaître les véritables influences idéologiques du commando, à chercher dans les écrits des cheikhs de la nébuleuse d’Al Qaïda. Le raisonnement sous-jacent à cette accusation relève du sophisme : défendre la ligne éditoriale du journal et attaquer ceux qui ont pu la critiquer, c'est prendre acte du fait que la tuerie pourrait éventuellement être justifiée par la nature de cette ligne éditoriale. Il semble que l'émotion l'emporte sur la raison et il y a un risque de censurer toute parole universitaire, journalistique et militante qui dénonce l'islamophobie, phénomène social qui existe réellement. Le risque est que cette responsabilité collective devienne une punition collective: tous ceux qui «ne sont pas Charlie» seraient des ennemis en puissance. 
Pour éviter cet aveuglement morbide qui ne peut qu'alimenter une escalade de la violence déjà illustrée par la multiplication des actes islamophobes, il est indispensable de revenir aux faits et d'adopter une analyse profane de la violence politique. Ces combattants ne sont pas les seuls à user de la violence : d'autres groupes le font au nom d'autres idéologies et dans le cadre d'autres conflits. Il faut absolument déspécifier la violence commise par les combattants à référence islamique pour en saisir les mécanismes profonds et, si l'on est responsable politique, tâcher de la prévenir. La question qui se pose est dès lors la suivante:comment entre-t-on dans cette «carrière» de combattant? Quelles sont les conditions de possibilité de la violence politique? Les trajectoires des membres du commando nous donnent quelques indications&: leur combat prend d'abord sa source dans les bourbiers géopolitiques provoqués par les interventions militaires occidentales avant et après le 11-Septembre (Syrie, Yémen, Irak, etc.). Après avoir été soutenus par les États-Unis contre l'Union soviétique, les «combattants de la liberté» qu'étaient les Talibans et les futurs cadres d'Al Qaïda ont pris pour cible leurs anciens alliés étasuniens après la chute du Mur. Ils ont imposé en Afghanistan leur ordre politico-religieux à l'aide de puissances étrangères et constitué un havre pour tous les combattants du monde partageant leur idéologie et voulant apprendre facilement les techniques d'exécution et de destruction. Plusieurs générations de combattants ont été formées dans les camps d'entraînement afghans. La « bête immonde » est l'enfant des interventions occidentales, s'est nourrie des conflits de pouvoir en Algérie, en Tchétchénie, en Bosnie, etc., mais elle a frappé au cœur des puissances occidentales en 1995 à Paris, en 2001 à New York, en 2004 à Madrid et en 2005 à Londres. Après l'accumulation de capital militaire depuis les années 1970, une vague de violence sans précédent s'abat sur les puissances occidentales, perpétrée par des combattants aguerris. Alors que ces groupes violents étaient confinés à quelques pays, la «guerre contre le terrorisme» a favorisé leur multiplication dans des pays jusque-là épargnés ou moins concernés: Irak, Syrie, Lybie, Yémen, Mali, Pakistan, etc. Une nouvelle génération, incarnée par les leaders de l'organisation «État islamique», se forme militairement dans le combat contre l'occupation occidentale, se radicalise dans ou à la vue des geôles d'Abu Ghraib et de Guantanamo et circule dans un véritable réseau transnational allant de l'Afrique à l'Asie. Autrement dit, la première source de la violence politique à référence islamique réside dans la violence d'État au Moyen-Orient et les conséquences désastreuses des guerres menées précisément au nom de la «lutte contre le terrorisme».
Tarir la source internationale est sûrement la tâche la plus difficile: comment mener une politique étrangère française fondée sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et sur le (véritable) respect des droits humains, sans remettre en cause les alliances avec les régimes autoritaires dans le monde arabe et en Afrique, la politique coloniale israélienne et les intérêts des multinationales françaises?
La seconde source de la violence est liée à l'anomie sociale qui s'aggrave dans les quartiers populaires français. Contrairement à ce que sous-entend l'injonction islamophobe de la « désolidarisation », les trois membres du commando sont en quelque sorte des « électrons libres » avec de faibles attaches personnelles et affectives, produits de ruptures biographiques traumatisantes, de la désaffiliation sociale et des inégalités structurelles, qui les ont plongés dans le monde de la délinquance et des groupuscules violents. Ces électrons libres se sont « désolidarisés » de leurs pairs, notamment la famille élargie et les fidèles de la mosquée locale, n'ont pas été « repris » par les structures d'assistance éducative, et ont été magnétisés par des prêcheurs convaincus de l'imminence du « choc des civilisations », alliés objectifs de leurs pendants néoconservateurs. Ces enfants des classes populaires ont incorporé un haut niveau de violence sociale, faisant d'eux des écorchés vifs, et ne trouvent plus de sens à leur existence dans les structures traditionnelles, mais dans une idéologie nihiliste et mortifère qui leur promet puissance et reconnaissance et reste ultra-minoritaire dans les quartiers populaires.
On peut distinguer de multiples tendances dans le paysage islamique en France: les mosquées non-affiliées, les grandes organisations proches des pays d'origine (Maghreb et Turquie), de confréries ou des Frères musulmans, le Tabligh, les «salafistes» piétistes et apolitiques, les soufis, etc., et enfin, les groupuscules violents dits «takfiristes». Tous les jours, des habitants, des militants et des responsables politiques locaux luttent à bas bruit, sans faire la Une de l'actualité, contre l'influence de ces groupuscules violents. Ainsi, les membres du «réseau des Buttes Chaumont», dont les frères Kouachi, s'étaient fait exclure des manifestations pro-palestiniennes par les militants de l'immigration et antifascistes au début des années 2000. Ironie de l'histoire : ce sont ceux qui se sont hier opposés sur le terrain aux groupuscules violents qui sont aujourd'hui pointés du doigt lorsqu'ils dénoncent l'islamophobie... L'existence et le maintien de ces groupuscules violents sont donc directement liés aux rapports de force internes aux classes populaires: s'ils ont une influence sur certains électrons libres, c'est parce que les autres forces politiques, notamment celles des héritiers des marches pour l'égalité et contre le racisme, sont en perte de vitesse et laisse un relatif vide politique d'où émergent les candidats à l'horreur. Ce phénomène s'appuie aussi sur la facilité déconcertante d'acheter des armes de guerre venant de l'ex-URSS et la mobilisation constante des réseaux takfiristes pour recruter sur les réseaux sociaux, transmettant une idéologie et un savoir-faire militaire au delà des frontières. Tarir la source française n'est pas chose aisée non plus. Elle consisterait à attaquer les inégalités économiques et sociales, les écarts scolaires, la disqualification politique, le racisme endémique, la stigmatisation territoriale, aux sources de la violence sociale et de la délinquance, et promouvoir une politique de l'égalité réelle pour les abonnés du bas de l'échelle sociale. 
Les conditions de possibilité de la violence politique de janvier 2015 sont multiples. Les analyses des chercheurs en sciences sociales mériteraient d'être mieux écoutés par les responsables politiques. Or ce sont les experts ès « islam-et-terrorisme » qui ont l'oreille complaisante du prince, de ses conseillers et des médias. Les défaillances des services de renseignement, qui avaient repéré et auditionné les tueurs, semblent être occultées par l'aura de leur « neutralisation ». Les premières réactions politiques semblent aller dans le sens du pire: voter un «Patriot Act à la française» alors qu'une loi liberticide sur le terrorisme a déjà été votée il y a deux mois; relancer le débat sur la peine de mort; cibler l'«ennemi intérieur» musulman inassimilable, etc. On peut s'attendre que certains voudront remettre en cause le droit du sol. En bref, les leçons de la politique post 11-Septembre semblent ne pas avoir été retenues : la violence politique se nourrit de la violence d'État et de la violence sociale.

sabato 11 ottobre 2014

Mos maiorum. Mega-retata europea contro i migranti

Dal blog di Annamaria Rivera una versione ampliata del suo articolo sull'operazione europea  Mos Maiorum pubblicato originariamente da Il Manifesto. Prima di lasciarvi alla lettura dell'articolo vi segnalo che sul sito del Coordinamento migranti è possibile scaricare e stampare un utile foglio informativo multilingue. Buona lettura e diffusione  // L’hanno chiamata Mos Maiorum, la grande retata europea contro i migranti che scatterà il 13 ottobre per concludersi il 26. Infelice già nel nome che allude, con gusto della romanità di tipo mussoliniano, ai “costumi degli antenati”, cioè al sistema etico-normativo tradizionale che nella Roma patriarcale e pre-civica aveva al centro, tra gli altri valori e principi, la valentia militare. La spruzzata di romanità da incolti pretenziosi – o piuttosto un lapsus che ne rivela il subconscio razzista e imperialista – non riesce a occultare il vero scopo dell’operazione: fermare, controllare, identificare, schedare migranti irregolari e potenziali richiedenti-asilo, intercettati sul territorio europeo sulla base della presunzione della loro colpevolezza. Promossa dal governo italiano nel contesto del semestre di presidenza europea, approvata, il 10 luglio scorso, dal Consiglio dei ministri dell’Interno e della Giustizia, la mega-retata sarà coordinata dalla Direzione centrale per l’immigrazione e dalla Polizia di frontiera del ministero dell’Interno italiano, in collaborazione con Frontex ed Eurosur. Il principale scopo dichiarato di questa operazione transnazionale, ma che avrà l’Italia come teatro operativo principale, è stroncare le reti che trafficano in “clandestini”. In realtà, come abbiamo ribadito più volte, a creare gli irregolari e quindi il traffico di tale merce umana sono il proibizionismo europeo, l’assenza di canali d’ingresso legali e il Regolamento Dublino III. Quest’ultimo, impedendo i movimenti interni all’UE dei richiedenti-asilo, conferendo agli Stati, invece che alle persone, la facoltà di decidere dove chiedere protezione, prevedendo perfino che essi possano essere trattenuti se c’è “pericolo di fuga”, li induce ad affidarsi a reti illegali pur di raggiungere le mete desiderate.Come è ammesso esplicitamente nel documento ufficiale del Consiglio dell’UE, datato 10 luglio 2014, servirà anche a schedare i migranti e a “raccogliere informazioni rilevanti per scopi investigativi e d’intelligence”. Insomma, le vere finalità sono terrorizzare e criminalizzare migranti e potenziali richiedenti-asilo, soprattutto ripulire il territorio europeo, quello italiano in specie, da un buon numero di indesiderabili. Questa mega-retata non è una novità assoluta. Infatti, tra il 15 e il 23 settembre scorsi si era svolta l’operazione Archimedes (ancora il gusto della classicità!), vasta operazione di polizia, coordinata da Europol, contro il crimine organizzato transnazionale. Nell’ambito di questa operazione, l’Italia, con la collaborazione di Frontex, si era occupata, tra l’altro, d’immigrazione irregolare, identificando e schedando ben diecimila migranti in tutta Europa. Perlopiù persone ree di null’altro se non di sfuggire a miseria e altre calamità, in buona parte provocate dai rapporti di sfruttamento neocoloniale che le potenze occidentali impongono ai paesi del Sud o comunque non egemoni.Ciò che rende ancor più infame Mos Maiorum– non evoca forse le retate di massa, di triste memoria, contro altri indesiderabili?– è che si accompagni con l’annunciata fine di Mare Nostrum. Ancora un’operazione dal nome classicheggiante, ma che almeno, pur con delle ambiguità, ha sottratto più di centoventimila vite umane all’immenso cimitero marino che è divenuto il Mediterraneo. Dopo le lacrime di coccodrillo di Schultz e Mogherini a Lampedusa, nel corso della commemorazione della strage del 3 ottobre 2013, di nuovo coloro che sono costretti a fuggire da realtà funeste, prodotte o incrementate dagli apprendisti stregoni occidentali, tornano a essere nemici o, appunto, indesiderabili. E’ da molti giorni che le associazioni e le reti che difendono i diritti dei migranti lanciano l’allarme sulla Grande Retata e mettono in guardia i migranti e i profughi a rischio. Recente è, invece, la presa di posizione del Gue-Ngl, il raggruppamento di sinistra del Parlamento europeo. Sollecitato da Barbara Spinelli, il gruppo, con l’appoggio dei Verdi, ha denunciato il carattere discriminatorio dell’operazione in una lettera aperta al Consiglio dei ministri della Giustizia e degli Affari Interni. Nella lettera si rivendica, fra l’altro: il sostegno a Mare Nostrum; la creazione di corridoi umanitari; la garanzia della pienezza del diritto di asilo e di altri diritti fondamentali; la possibilità che i rifugiati raggiungano paesi europei diversi dal primo paese d’arrivo; la fine di ogni forma di detenzione dei migranti in quanto tali. Nel contempo, il Gue-Ngl si appresta a presentare una “richiesta di dichiarazione” del Consiglio durante la prossima plenaria del Parlamento europeo. Tutto ciò potrebbe sembrare banale routine politica. Eppure oggi, quando stragi e retate di migranti si consumano spesso nel silenzio e nell’indifferenza dei più, non è cosa da poco che nel Parlamento europeo vi sia qualche sussulto di opposizione alla Fortezza Europa (Annamaria Rivera, 11 ottobre 2014) // L'immagine che illustra questo post è un fin troppo eloquente graffito di Bansky, rimosso qualche giorno fa perché giudicato "offensivo e razzista". Ma è chiaro che "Banksy has not been banned from Clacton-on-Sea because he is a racist. He has been suppressed because he exposed the truth (Jonathan Jones, The Guardian)

venerdì 3 maggio 2013

Lo spazio Schengen e Aminata Traoré / Un'intervista

Qualche giorno fa vi avevamo segnalato come all'attivista e femminista maliana Aminata Traoré fosse stato negato, per intervento diretto della Francia, il visto per tutti i paesi Schengen. Su Il Paese delle donne potete ora leggere la traduzione dell'intervista rilasciata qualche giorno dalla stessa Traoré alla redazione di Cameroonvoice, una decisa condanna del sistema economico mondiale che ha posto cinicamente da tempo al centro della propria agenda politica la guerra e la militarizzazione per il controllo delle risorse dell'Africa // Articoli correlati pubblicati recentemente in Marginalia: Mali: non alle strumentalizzazione della violenza contro le donne, Donne del Mali: diciamo no alla guerra per procura!, Guerra in Mali / Un'intervista ad Angelo Del Boca

mercoledì 1 maggio 2013

Aminata Traoré persona non grata in Francia

Aminata Traoré - di cui tempo fa  avevamo pubblicato l'appello firmato con altre femministe maliane per protestare contro la strumentalizzazione della violenza sulle donne da parte della comunità internazionale per giustificare l'intervento armato in Mali (appello poi tradotto da Giovanna Romualdi per Il Paese delle donne) -, non ha potuto partecipare ad una serie di incontri in Europa ( e tra questi quello organizzato a Parigi presso l'Ageca, Non à la guerre au Mali ! Retrait des troupes !// No alla guerra in Mali! Ritiro delle truppe!), poichè il governo francese ha impedito che le fosse accordato il visto necessario per poter circolare liberamente nei paesi Schengen. Come non stabilire un collegamento - si chiedono i/le firmatari/ie di un appello diffuso in questi giorni - tra le convinzioni politiche di Aminata Traoré e il fatto che sia persona non grata alla Francia ?

martedì 5 febbraio 2013

Alice Walker / Non restare muti

Come per Angela Davis anticipiamo di qualche giorno gli auguri di compleanno ad Alice Walker (9 febbraio 1944), ripromettendoci di leggere il suo Non restare muti (Nottetempo, 2011) che attende su uno degli scaffali della nostra libreria da troppo tempo

domenica 3 febbraio 2013

Storie in movimento / Zapruder: per la Sezione storica della Biblioteca nazionale slovena

"Storie in movimento e la rivista Zapruder – che raccolgono ricercatori e ricercatrici, docenti, studiose e studiosi di storia in genere – sensibili e preoccupati per le vicende del patrimonio archivistico e documentario, la cui fruizione è sempre più esigua a causa dei tagli alla cultura, all'istruzione e alla ricerca, esprimono contrarietà alla chiusura della Sezione storica della Biblioteca nazionale slovena di Trieste. La Sezione storica costituisce un'importante e preziosa opportunità per tutti gli studiosi che si occupano del confine orientale italiano. A più riprese, in occasione delle nostre ricerche, il materiale presente e l'aiuto del personale della biblioteca sono stati degli strumenti indispensabili al buon fine del lavoro. Inoltre è l'unica istituzione storica transnazionale sul confine orientale dell'Italia; per questo svolge un ruolo indispensabile per coloro che intendono fare ricerche senza il paraocchi del nazionalismo, ed è anche un baluardo contro il sempre strisciante, a volte emergente, tentativo di defalcare la memoria ai popoli slavo e italiano confinanti. La sua chiusura, oltre a sottrarre risorse al panorama culturale e alla ricerca storica, rappresenterebbe un impoverimento della conoscenza comune dei due popoli. La Sezione storica si è sempre distinta per l'opposizione al nazionalismo e per l'impegno a fornire una visione rigorosa delle vicende di cui si occupa, scevra da ogni irredentismo e sciovinismo nazionale.La sua scomparsa, il licenziamento dei dipendenti, il ricorso al lavoro precario, si inseriscono in quel processo di svuotamento dell'identità culturale multinazionale della città di Trieste, le cui vicende hanno segnato la storia d'Italia e, pensiamo, di tutta l'Europa. Consegnano inoltre la memoria a un uso pubblico fattone da gruppi sciovinisti rivali, che se ne servono per seminare odi e sospetti nazionalistici, al di là della contingenza. E' anche da notare che, mentre si negano i finanziamenti a un'Istituzione così importante e prestigiosa, la Regione Friuli Venezia Giulia ha stanziato ben 370.000 euro a beneficio di associazioni che propagandano l'odio razziale e l'irredentismo nazionalista.Chiediamo quindi che la Sezione storica della Biblioteca nazionale slovena venga riconsegnata in tutte le sue funzionalità agli studi storico-scientifici e siano ripristinate tutte le sue attività, che gli addetti vengano riconfermati nei loro ruoli, che si stanzino i fondi necessari al suo pieno funzionamento, perché possa proseguire nel suo compito di assistenza ai ricercatori e a tutti gli studiosi. Storie in Movimento / Zapruder"

mercoledì 5 dicembre 2012

La pace dell'Unione Europea non è la nostra / سلام الاتحاد الأوروبي ليس السلام الذي نؤمن به / The European Union Peace Is Not Ours

Il 10 dicembre alcuni rappresentati dell’Unione Europea saranno ad Oslo per ritirare il Nobel per la pace che, come si legge nel testo delle motivazioni, si è deciso quest'anno di assegnarle per la sua “vittoriosa lotta per la pace e la riconciliazione, per la democrazia e i diritti umani”. Una decisione assolutamente inaccettabile. Tra le tante voci che si sono alzate per rifiutare questa strana (e cieca) idea di pace rinviamo a La pace dell' Unione Europea non è la nostra, delle Venticinqueundici che con le madri dei dispersi continuano la campagna Da una sponda all'altra: vite che contano

mercoledì 21 novembre 2012

Il fuoco della rivolta

Il fuoco della rivolta. Torce umane dal Maghreb all’Europa, è l'ultimo libro di Annamaria Rivera che analizza il fenomeno delle auto-immolazioni pubbliche e di protesta, riconducendolo nell’ambito del conflitto sociale,senza fare "un elogio del suicidio tra le fiamme”, ma bensì augurandosi che questo serva infine a “rendere esplicito il conflitto” e “organizzarlo in forme tali che esso possa fare a meno di corpi che ardono nelle piazze” (pag. 180). Su questo auspicio si chiude anche la recensione del volume di Gianluca Paciucci alla quale rinviamo per una puntuale lettura del testo

martedì 5 giugno 2012

Le politiche migratorie sono politiche di morte e scomparsa

Aggiornamenti sulla campagna Da una sponda all'altra. Vite che contano: le riflessioni emerse dall'incontro con alcune madri dei migranti dispersi dopo il recente viaggio in Tunisia del collettivo Le Venticinqueundici, l'appello in francese pubblicato sul sito Naawat e l'intervento di una delle donne impegnate nella campagna all'interno della trasmissione odierna del Mfla.

sabato 7 gennaio 2012

Da una sponda all'altra : vite che contano

Dalle Venticinqueundici segnalazione di un'iniziativa che prosegue la campagna /appello che vi avevamo segnalato mesi fa per i migranti tunisini dispersi (نداء من أجل التونسيين المهاجرين المفقودين/Appel pour les migrants tunisiens disparus/Petition for missing Tunisian migrants), Da una sponda all'altra: vite che contano.

martedì 27 settembre 2011

L'accoglienza di Lampedusa

Qualche giorno fa, in seguito ad una rivolta nel Centro di primo soccorso e accoglienza (!) di Lampedusa, un nutrito gruppo di migranti tunisini è stato rimpatriato forzatamente, tra gli sputi e le bastonate di una folla inferocita, aizzata dai discorsi xenofobi e razzisti del sindaco dell'isola e spalleggiata da una polizia compiacente. Sull'episodio rinviamo all'articolo di Annamaria Rivera pubblicato qualche giorno fa su Il Manifesto e poi ripreso sul suo blog: Lampedusa: ma quale 'guerra tra poveri'!.

venerdì 23 settembre 2011

Semira Adamu / Ad memoriam

Solo un frammento di memoria: Semira Adamu, morta il 23 settembre di tredici anni fa, nella Clinica St. Luc di Bruxelles. Il giorno prima, su di un aereo della compagnia Sabena in partenza dall'aeroporto Zaventen, era stata brutalmente soffocata con un cuscino durante un tentativo di rimpatrio forzato in Nigeria. Prima di morire Semira aveva avuto il tempo di raccontare la sua storia nel libro Les barbelé s de la honte, (a cura del Collectif contre les expulsions di Bruxelles), la storia di un'indesiderabile

martedì 13 settembre 2011

"Zingari", "nomadi": un malinteso europeo / "Tsiganes", "nomades", un malentendu européen

"Al di là della politica di smantellamento dei 'campi' e dell'espulsione dei 'rom' lanciata dalla Francia nel luglio 2010, le misure di segregazione contro gli 'zingari' si moltiplicano in tutta Europa, in maniera diversa ma ovunque tese ad espellere un corpo 'estraneo'. Esiste oggi su scala europea una 'questione Rom' che le rivendicazioni identitarie transnazionali, portatrici d'equivoci, rendono forse più temibile ancora. Questa produzione politica di indesiderabili nel seno degli Stati-nazione non è un'eccezione. Ma essa si nutre qui della costruzione di un'alterità specifica, un misto di disprezzo culturale, di paura sociale e di odio razziale che rinvia all'immagine che l'Europa ha di se stessa, della sua storia, della sua vocazione e del suo destino. Cosa significa questa ossessione verso un supposto popolo nomade, i cui membri divengono altrettanti 'stranieri interni' tra le nazioni che dovrebbero assimilarli o eliminarli? Come si è costruita e continua a costruirsi, talora di maniera interattiva, questa rappresentazione dell'Altro europeo? Qual'è la funzione di questa costruzione nel contesto dell'Unione europea e della mondializzazione? Cosa ci dice del collettivo che continua a produrre e riciclare questa immagine e le categorie o miti che gli sono associati (razza, tribù, popolo, nazione, minoranze)?": questa la breve presentazione (che traduciamo velocemente per i non-francofoni) del convegno internazionale "« Tsiganes », « nomades » : un malentendu européen", organizzato da Catherine Coquio, Jean-Luc Poueyto e Leonardo Piasere e che si terrà a Parigi dal 6 al 9 ottobre in vari luoghi della città (Mémorial de la Shoah, Université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis, Institut Hongrois, Petit Palais), affiancato da un cineforum al cinema Trois Luxembourg . Per la presentazione dettagliata, il programma completo e gli abstract degli interventi rinviamo al sito del convegno.

(Alcuni) articoli correlati in Marginalia:

Antiziganismo in Europa: una barbarie che avanza
Stranieri ovunque
Zingari d'Italia
L'estraneo tra noi. L'immagine dello zingaro nell'immaginario italiano
La Banda della Uno bianca e l'assalto al campo nomadi

lunedì 1 agosto 2011

Palestina: un appello di Indigenous and Women of Color Feminists

Dal sito Free Palestine riprendiamo (con un po' di ritardo è vero, ma può servire come promemoria per quante/i non lo avevano ancora visto), la traduzione di un appello di Indigenous and Women of Color Feminists, un gruppo di undici donne "studiose, attiviste e artiste" (ovvero Rabab Abdulhadi, Ayoka Chenzira, Angela Y. Davis, Gina Dent, Melissa Garcia,Anna Romina Guevarra, Beverly Guy-Sheftall, Premilla Nadasen, Barbara Ransby, Chandra Talpade Mohanty e Waziyatawin). In questo appello, che invitano a leggere e far circolare, affermano ("come donne indigene, donne nere, donne dalla schiavitù e donne dell’immigrazione postcoloniale coinvolte in vari percorsi di lotta"), la loro "affinità con il crescente movimento internazionale per la liberazione della Palestina".

Giustizia per la Palestina: Una chiamata all’azione

martedì 7 giugno 2011

Chi ha interesse a far tacere Amina Abdallah?

Abbiamo appena appreso del rapimento/sequestro dell'attivista femminista queer Amina Abdallah, che dalle pagine del suo blog A Gay Girl in Damascus, aveva portato avanti da una parte una dura critica del regime di Assad e dall'altra del pinkwashing (e Pinkwashing Assad? è in titolo di un suo articolo da poco tradotto in italiano) ovvero la strumentalizzazione dei diritti glbtq e delle donne da parte delle “democrazie occidentali” per legittimare le proprie politiche imperialiste e neocoloniali. Rinviamo all'appello della cugina di Amina, Rania, tradotto a cura della redazione di Infoaut, sperando nell'avvio di tutte le possibili forme di mobilitazione. 

martedì 19 aprile 2011

Ladri di bellezza e strade contro la guerra

E' appena "nato", dopo una lunga gestazione,  Ladri di bellezza, un blog di resistenza all'incedere del brutto. Si apre con un post dal titolo Streets Against the War, traduzione inglese del titolo di un video, frutto del  progetto ideato dall'omonimo gruppo di attivisti/e turchi/e, Sokak Savaşa Karşı (Strade contro al guerra, appunto). Questo video è il primo furto della banda: guardatelo, infiltratevi, consigliateci prossimi colpi, dividete con noi il bottino, diventate a vostra volta ladri di bellezza. Opponiamoci all'incedere del brutto.