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mercoledì 21 gennaio 2015

Qu’est ce que ça fait d’être un problème ?

Ricevo, via Jules Falquet che ringrazio, un lucidissimo intervento (di Chadia Arab, Ahmed Boubeker, Nadia Fadil, Nacira Guénif-Souilamas, Abdellali Hajjat, Marwan Mohammed, Nasima Moujoud, Nouria Ouali e Maboula Soumahoro), Qu’est ce que ça fait d’être un problème? Contro "l'accecamente generale" circa le reali cause che hanno scatenato i fatti di Parigi del 7, 8 e 9 gennaio - fatti che sono stati letti come un problema prima di tutto "musulmano" e ai quali avevo accennato in Je ne suis pas Charlie -, il testo propone "un'analisi profana delle violenza politica", mostrando come "le lezioni della politica post 11 settembre non sono state ritenute: la violenza politica si nutre della violenza di Stato e della violenza sociale". Buona lettura e riflessioni // Qu'est ce que ça fait d’être un problème?» écrivait le sociologue noir W. E. B. Dubois en 1903. C'est la question lancinante que se posent, depuis une trentaine d'années, les (présumés) «musulmans» français et étrangers vivant en France et en Europe. Le massacre à Charlie Hebdo et la prise d'otages antisémite et meurtrière, perpétrés par un commando armé de trois combattants français se réclamant d'Al Qaïda et de l'organisation «État islamique», ne font qu'exacerber des tensions politiques et sociales déjà existantes dans la société française. 
Pour certains, ces tueries ne seraient que la concrétisation macabre des prophéties littéraires et journalistiques qui perçoivent la «communauté musulmane» comme «un peuple dans le peuple», dont la présence problématique ne peut se résoudre que par la «remigration», concept euphémisant voulant dire «expulsion;». Pour d'autres, s'il est important de ne pas faire d'amalgame entre islam et terrorisme, il n'en reste pas moins que la solution à cette violence serait la «réforme de l'islam» que devraient (enfin) entamer les théologiens et responsables musulmans. 
Ces deux grilles d'interprétation des tueries se trompent sur un fait social majeur: «la communauté musulmane n'existe pas», comme le rappelle justement Olivier Roy. Les organisations musulmanes ne représentent pas les présumés musulmans. Les présumés musulmans constituent une population diverse en termes de classes sociales, de nationalité, de tendances politiques et idéologiques, etc. pluralité qui est complètement écrasée par les injonctions à la «désolidarisation», néologisme qui suppose une solidarité cachée entre les tueurs et les supposés musulmans. Autrement dit, les présumés musulmans sont aussi des présumés coupables, même lorsque l'un d'entre eux est un policier assassiné froidement et un autre un ancien sans-papiers ayant sauvé plusieurs vies dans le supermarché casher. Les présumés musulmans font ainsi face à une situation terrible: ils seraient la source du problème parce que musulmans et se voient dans le même temps sommés de se «désolidariser» publiquement en tant que musulmans... Ils sont ainsi animés d'une double indignation: l'une qui condamne les tueries et compatit avec les familles des victimes, et l'autre qui refuse l'injonction diffamante à la «désolidarisation». 
Si ces deux types de discours se sont imposés en France, c'est parce que les immigrés d'hier sont devenus les présumés musulmans d'aujourd'hui. Après le «problème de l'intégration des immigrés», nous sommes passés au «problème musulman», dont l'enjeu est pourtant identique: ont-ils la légitimité de vivre sur le territoire français? On ne conçoit pas que l'expulsion des chômeurs français soit la solution du «problème du chômage», mais elle est ouvertement envisagée lorsqu'il s'agit du «problème musulman». Il existe donc une vérité inavouable lorsqu'on réduit l'identité des présumés musulmans à leur islamité. La chose n'est pas nouvelle: ils ne seraient que des Français de papier, qui mériteraient d'être expulsés même s'ils ont la nationalité française. 
On ne peut dès lors que s'interroger sur l'aveuglement général devant les sources de la violence qui a frappé la capitale. L'émotion nationale et internationale soulevée par les tueries tend à disqualifier les chercheurs en sciences sociales et les journalistes qui déconstruisent les mécanismes de production de cette violence (François Burgat, Olivier Roy, Farhad Khosrokhavar, Dietmar Loch, Vincent Geisser, Ahmed Boubeker, Samir Amghar, Mohamed-Ali Adraoui, Valérie Amiraux, Romain Caillet, etc.). Ils sont discrédités pour leur «angélisme», leur «politiquement correct» et leur «incapacité à voir la réalité en face». La conjoncture historique ressemble à celle de l'après 11-Septembre, où les journalistes de bureau et philosophes de plateaux donnaient des «leçons de terrain» aux politistes, sociologues et journalistes qui menaient depuis des années des enquêtes sur les groupuscules violents à référence islamique. Ce qui est en jeu, c'est la possibilité même de produire un discours rationnel, fondé empiriquement, à l'heure où les islamophobes de tout poil profitent de la fenêtre d'opportunité pour imposer le retour de l'idée de «choc des civilisations».
Après la mise à l'index des présumés musulmans, ce sont les journalistes et militants ayant supposément dénoncé l'islamophobie de Charlie Hebdo qui sont cloués au pilori. Ceux-ci seraient «responsables» des tueries et devraient rendre des comptes, comme si les tueurs s'étaient inspirés de leurs articles et communiqués pour mener leur opération. C’est leur attribuer une surface médiatique qu’ils n’ont pas, tant l’accès à l’arène publique est sélective et témoigne d’une asymétrie persistante dans les régimes de prise de parole. C’est méconnaître les véritables influences idéologiques du commando, à chercher dans les écrits des cheikhs de la nébuleuse d’Al Qaïda. Le raisonnement sous-jacent à cette accusation relève du sophisme : défendre la ligne éditoriale du journal et attaquer ceux qui ont pu la critiquer, c'est prendre acte du fait que la tuerie pourrait éventuellement être justifiée par la nature de cette ligne éditoriale. Il semble que l'émotion l'emporte sur la raison et il y a un risque de censurer toute parole universitaire, journalistique et militante qui dénonce l'islamophobie, phénomène social qui existe réellement. Le risque est que cette responsabilité collective devienne une punition collective: tous ceux qui «ne sont pas Charlie» seraient des ennemis en puissance. 
Pour éviter cet aveuglement morbide qui ne peut qu'alimenter une escalade de la violence déjà illustrée par la multiplication des actes islamophobes, il est indispensable de revenir aux faits et d'adopter une analyse profane de la violence politique. Ces combattants ne sont pas les seuls à user de la violence : d'autres groupes le font au nom d'autres idéologies et dans le cadre d'autres conflits. Il faut absolument déspécifier la violence commise par les combattants à référence islamique pour en saisir les mécanismes profonds et, si l'on est responsable politique, tâcher de la prévenir. La question qui se pose est dès lors la suivante:comment entre-t-on dans cette «carrière» de combattant? Quelles sont les conditions de possibilité de la violence politique? Les trajectoires des membres du commando nous donnent quelques indications&: leur combat prend d'abord sa source dans les bourbiers géopolitiques provoqués par les interventions militaires occidentales avant et après le 11-Septembre (Syrie, Yémen, Irak, etc.). Après avoir été soutenus par les États-Unis contre l'Union soviétique, les «combattants de la liberté» qu'étaient les Talibans et les futurs cadres d'Al Qaïda ont pris pour cible leurs anciens alliés étasuniens après la chute du Mur. Ils ont imposé en Afghanistan leur ordre politico-religieux à l'aide de puissances étrangères et constitué un havre pour tous les combattants du monde partageant leur idéologie et voulant apprendre facilement les techniques d'exécution et de destruction. Plusieurs générations de combattants ont été formées dans les camps d'entraînement afghans. La « bête immonde » est l'enfant des interventions occidentales, s'est nourrie des conflits de pouvoir en Algérie, en Tchétchénie, en Bosnie, etc., mais elle a frappé au cœur des puissances occidentales en 1995 à Paris, en 2001 à New York, en 2004 à Madrid et en 2005 à Londres. Après l'accumulation de capital militaire depuis les années 1970, une vague de violence sans précédent s'abat sur les puissances occidentales, perpétrée par des combattants aguerris. Alors que ces groupes violents étaient confinés à quelques pays, la «guerre contre le terrorisme» a favorisé leur multiplication dans des pays jusque-là épargnés ou moins concernés: Irak, Syrie, Lybie, Yémen, Mali, Pakistan, etc. Une nouvelle génération, incarnée par les leaders de l'organisation «État islamique», se forme militairement dans le combat contre l'occupation occidentale, se radicalise dans ou à la vue des geôles d'Abu Ghraib et de Guantanamo et circule dans un véritable réseau transnational allant de l'Afrique à l'Asie. Autrement dit, la première source de la violence politique à référence islamique réside dans la violence d'État au Moyen-Orient et les conséquences désastreuses des guerres menées précisément au nom de la «lutte contre le terrorisme».
Tarir la source internationale est sûrement la tâche la plus difficile: comment mener une politique étrangère française fondée sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et sur le (véritable) respect des droits humains, sans remettre en cause les alliances avec les régimes autoritaires dans le monde arabe et en Afrique, la politique coloniale israélienne et les intérêts des multinationales françaises?
La seconde source de la violence est liée à l'anomie sociale qui s'aggrave dans les quartiers populaires français. Contrairement à ce que sous-entend l'injonction islamophobe de la « désolidarisation », les trois membres du commando sont en quelque sorte des « électrons libres » avec de faibles attaches personnelles et affectives, produits de ruptures biographiques traumatisantes, de la désaffiliation sociale et des inégalités structurelles, qui les ont plongés dans le monde de la délinquance et des groupuscules violents. Ces électrons libres se sont « désolidarisés » de leurs pairs, notamment la famille élargie et les fidèles de la mosquée locale, n'ont pas été « repris » par les structures d'assistance éducative, et ont été magnétisés par des prêcheurs convaincus de l'imminence du « choc des civilisations », alliés objectifs de leurs pendants néoconservateurs. Ces enfants des classes populaires ont incorporé un haut niveau de violence sociale, faisant d'eux des écorchés vifs, et ne trouvent plus de sens à leur existence dans les structures traditionnelles, mais dans une idéologie nihiliste et mortifère qui leur promet puissance et reconnaissance et reste ultra-minoritaire dans les quartiers populaires.
On peut distinguer de multiples tendances dans le paysage islamique en France: les mosquées non-affiliées, les grandes organisations proches des pays d'origine (Maghreb et Turquie), de confréries ou des Frères musulmans, le Tabligh, les «salafistes» piétistes et apolitiques, les soufis, etc., et enfin, les groupuscules violents dits «takfiristes». Tous les jours, des habitants, des militants et des responsables politiques locaux luttent à bas bruit, sans faire la Une de l'actualité, contre l'influence de ces groupuscules violents. Ainsi, les membres du «réseau des Buttes Chaumont», dont les frères Kouachi, s'étaient fait exclure des manifestations pro-palestiniennes par les militants de l'immigration et antifascistes au début des années 2000. Ironie de l'histoire : ce sont ceux qui se sont hier opposés sur le terrain aux groupuscules violents qui sont aujourd'hui pointés du doigt lorsqu'ils dénoncent l'islamophobie... L'existence et le maintien de ces groupuscules violents sont donc directement liés aux rapports de force internes aux classes populaires: s'ils ont une influence sur certains électrons libres, c'est parce que les autres forces politiques, notamment celles des héritiers des marches pour l'égalité et contre le racisme, sont en perte de vitesse et laisse un relatif vide politique d'où émergent les candidats à l'horreur. Ce phénomène s'appuie aussi sur la facilité déconcertante d'acheter des armes de guerre venant de l'ex-URSS et la mobilisation constante des réseaux takfiristes pour recruter sur les réseaux sociaux, transmettant une idéologie et un savoir-faire militaire au delà des frontières. Tarir la source française n'est pas chose aisée non plus. Elle consisterait à attaquer les inégalités économiques et sociales, les écarts scolaires, la disqualification politique, le racisme endémique, la stigmatisation territoriale, aux sources de la violence sociale et de la délinquance, et promouvoir une politique de l'égalité réelle pour les abonnés du bas de l'échelle sociale. 
Les conditions de possibilité de la violence politique de janvier 2015 sont multiples. Les analyses des chercheurs en sciences sociales mériteraient d'être mieux écoutés par les responsables politiques. Or ce sont les experts ès « islam-et-terrorisme » qui ont l'oreille complaisante du prince, de ses conseillers et des médias. Les défaillances des services de renseignement, qui avaient repéré et auditionné les tueurs, semblent être occultées par l'aura de leur « neutralisation ». Les premières réactions politiques semblent aller dans le sens du pire: voter un «Patriot Act à la française» alors qu'une loi liberticide sur le terrorisme a déjà été votée il y a deux mois; relancer le débat sur la peine de mort; cibler l'«ennemi intérieur» musulman inassimilable, etc. On peut s'attendre que certains voudront remettre en cause le droit du sol. En bref, les leçons de la politique post 11-Septembre semblent ne pas avoir été retenues : la violence politique se nourrit de la violence d'État et de la violence sociale.

venerdì 3 maggio 2013

Lo spazio Schengen e Aminata Traoré / Un'intervista

Qualche giorno fa vi avevamo segnalato come all'attivista e femminista maliana Aminata Traoré fosse stato negato, per intervento diretto della Francia, il visto per tutti i paesi Schengen. Su Il Paese delle donne potete ora leggere la traduzione dell'intervista rilasciata qualche giorno dalla stessa Traoré alla redazione di Cameroonvoice, una decisa condanna del sistema economico mondiale che ha posto cinicamente da tempo al centro della propria agenda politica la guerra e la militarizzazione per il controllo delle risorse dell'Africa // Articoli correlati pubblicati recentemente in Marginalia: Mali: non alle strumentalizzazione della violenza contro le donne, Donne del Mali: diciamo no alla guerra per procura!, Guerra in Mali / Un'intervista ad Angelo Del Boca

mercoledì 1 maggio 2013

Aminata Traoré persona non grata in Francia

Aminata Traoré - di cui tempo fa  avevamo pubblicato l'appello firmato con altre femministe maliane per protestare contro la strumentalizzazione della violenza sulle donne da parte della comunità internazionale per giustificare l'intervento armato in Mali (appello poi tradotto da Giovanna Romualdi per Il Paese delle donne) -, non ha potuto partecipare ad una serie di incontri in Europa ( e tra questi quello organizzato a Parigi presso l'Ageca, Non à la guerre au Mali ! Retrait des troupes !// No alla guerra in Mali! Ritiro delle truppe!), poichè il governo francese ha impedito che le fosse accordato il visto necessario per poter circolare liberamente nei paesi Schengen. Come non stabilire un collegamento - si chiedono i/le firmatari/ie di un appello diffuso in questi giorni - tra le convinzioni politiche di Aminata Traoré e il fatto che sia persona non grata alla Francia ?

mercoledì 13 febbraio 2013

Coming out

Riceviamo e pubblichiamo un intervento di Jamila M.H Mascat che, tra le (tante) altre cose, è la corrispondente da Parigi di Marginalia - cosa di cui siamo indicibilmente felici e onorate. A partire da una quasi-cronaca della manifestazione organizzata a Parigi dall' Inter-lgbt il 27 gennaio scorso, Coming out affronta luci e ombre del dibattito sul cosiddetto mariage pour tous, invitando "ad immaginare altro e meglio". Prima di lasciarvi alla lettura del testo - che personalmente ho letto con l'emozione che si prova quando si condivide ogni parola e ogni virgola - una breve nota redazionale sulla foto che correda questo post: l'abbiamo trovata in Tumbrl, purtroppo senza credits e/o riferimenti che ci permettessero di collocarla in qualche modo. Speriamo che qualche appassionata/o di Marilyn di passaggio possa dirci qualcosa. E ora (finalmente) vi lasciamo alla lettura di Coming out, ringraziando ancora l'autrice per averci fatto dono di questo contributo favoloso. Buona lettura! //  Coming out di Jamila M.H Mascat : Ai matrimoni ho la presunzione di essere un'invitata doc. Laici e religiosi, e di qualsiasi confessione. Mi diverto, mi commuovo, faccio onore alla tavola e alle danze, e faccio ovviamente il regalo agli sposi. Al bouquet non ci tengo, ma le promesse mi fanno impazzire, sarà quell’ostinata invocazione d’eternità che prova a fottere l’intermezzo del tutti-i-giorni, o forse solo il pensiero della cattiva sorte che mi rattrista. Sono etero. Amo un uomo da 12 anni, e visto che ne ho 33 secondo me è roba da matti; ma non credo che nessuno ci darà mai la palma d’oro della coppia dell’anno – nessun anticonformismo, solo troppi litigi, troppe distanze, troppe “infedeltà”. Gli ho chiesto di sposarmi soltanto una volta, nel 2005, quando per motivi urgenti e spiacevoli sembrava che fossi costretta a partire per l’Arabia Saudita, e non avrei potuto farlo senza accompagnatore. Avrei avuto bisogno di un marito. Poi non se ne è fatto più niente di quel viaggio né di quel matrimonio. Sono tradizionalista, dicono le mie amiche più libertine e le mie compagne più liberate. In effetti, per esempio, finora non ho mai fatto una cosa a tre. Non è molto rilevante tutto questo, mi rendo conto, ma mi è sembrato che l’unico modo per prendere la parola nel dibattito sul mariage pour tous fosse la testimonianza. Si usa così, e allora perché no. E poi comunque ogni volta che capita di parlare di *affari di famiglie* - e ultimamente capita spesso- è difficile non mettere in mezzo i fatti propri. Ora, per smettere di parlare dei fatti miei copio e incollo una cosa che ha detto la ministra della famiglia, Dominique Bertinotti, a proposito della (quasi) legge sul matrimonio omosessuale, che qui in Francia ha scatenato le coscienze retrograde della destra cattolica e non: “C'est une revendication très normative, pouvoir faire famille, entrer dans un cadre juridique, ça n'a rien d'une destruction mais au contraire, c'est une sécurisation juridique, une protection". E’ una constatazione meno banale di quello che sembra. E mi trova d’accordo. // Pride and Privilege // Parlo dal punto di vista di chi dispone di un privilegio etero, come mi è stato fatto notare spesso negli ultimi tempi. Lo so, e sono così privilegiata da poter decidere perfino di potermene non servire, sapendo che in caso di emergenza, lui, il privilegio, in fondo sta là, da usare se mai ce ne fosse bisogno. Di buoni motivi per sposarsi non ne vedo, se non certo proprio tutte quelle ottime ragioni messe in campo dal movimento lgbtq durante la campagna pro mariage, cioè tutti quei diritti sociali e di cittadinanza che dipendono da questo tanto conteso diritto civile. Di fronte al quale, improvvisamente, sembra che il mondo si divida in due: c’è chi lo vorrebbe per tutti e chi lo vorrebbe solo per pochi. Tertium non datur.  Se fosse un sondaggio di opinioni a freddo, se non ci fossero state le obbrobriose manifestazioni degli anti-mariage in Francia, le migliaia di ridicoli emendamenti dell’opposizione (4.999) alla proposta di legge (24 sedute parlamentari, 10 giorni di discussione, il settimo projet de loi piu dibattuto in aula nella storia della Quinta Repubblica) e un clima di omofobia che nel mio mondo sempre meno etero per fortuna avverto solo da lontano, direi a gran voce: mariage pour personne! Non perché non mi rendo conto che sposarsi sia un privilegio, al contrario. Proprio perché è un privilegio, dico: non estendiamolo, piuttosto smontiamolo, liberiamocene. Immaginiamo una riconfigurazione giuridica che permetta di attribuire diversamente quegli stessi diritti vincolati ora al matrimonio. Ripartiamo dai diritti individuali e dalle unioni civili. Ok, lasciamo in piedi il matrimonio per chi proprio non può farne a meno, ma invece di chiedere semplicemente la concessione di un privilegio, proviamo a rendere quel privilegio superfluo. Facciamo uno sforzo immenso di immaginazione e pensiamo a unioni che possano assumere la forma che meglio credono ed essere legittime per questo. Pensiamo che io, mio padre, la mia prozia e la sua fidanzata possiamo fare famiglia. Immaginiamo che tre donne che si amano possano fare famiglia perché si amano, e nel modo in cui scelgono. Pensiamo a due uomini e due donne che possono crescere una bambina e insieme fare famiglia. Pensiamo anche che un collettivo di individui legati da pratiche e rapporti affettivi, o un gruppo di conviventi o semplicemente singoli che condividono relazioni di cura e solidarietà possano disporre dei diritti di famiglia. Pensiamo alla pma e all’adozione per tutt* senza passare per il matrimonio. Sembra fantascienza? Forse. L’obiezione n.1 di solito è “Ma che razza di discorso è questo”. Troppa poca fantasia. L’obiezione n. 2 è disfattista e dice “E’ impossibile”. E invece proposte che vanno in questa direzione esistono. Se sono estendibili, i diritti, sono anche modificabili. L’obiezione n. 3 ostenta buon senso: “Ammesso anche che sia possibile e auspicabile, per queste cose ci vorranno anni. Intanto mariage pour tous” (che a voler essere precise sarebbe pour tou.te.s). // Parole // Quindi il 27 gennaio ho partecipato alla manifestazione organizzata in nome dell’égalité dall’Inter-lgbt una settimana dopo la pessima esibizione di piazza degli esponenti anti mariage. Égalité non è una parola leggera in questo paese, si sa. C’è égalité (ma oltretutto è belga) e égalité. E neanche la bandiera francese, sventolata con entusiasmo qua e là, è un simbolo light. Tantomeno mentre la Francia porta avanti la sua guerra in Mali sostenuta all’unanimità (o quasi) da tutte le forze politiche. Che c’entra il Mali? mi ha detto qualcuno. Questa è una manifestazione per i matrimoni gay in Francia. Non fa un piega. Ed è stata una manifestazione particolarmente riuscita, partecipata, cantata, pacifica, bella. Però io, etero, con il mio privilegio etero in tasca, sono comunque a disagio, tra l’égalité e il tricolore. Su un cartello c’è scritto: El tipo de familia non altera el producto. Temo che purtroppo forse è vero. Poi con O. (omo, senza privilegio) abbiamo passato la metà del tempo a tentare di decifrare quello che c’era scritto su manifesti e striscioni. Slogan per tutti i gusti: spudorati (Je mets mes doigts partout pourquoi pas dans une bague?), scemi (Plus de mariages, plus de gateaux pour tous), rivendicativi (Indovinate chi ha disegnato i vostri abiti da sposa?), blasfemi (Jésus avait deux papas et une mère porteuse), ottimisti (Il vaut mieux un mariage gay qu’un mariage!), incontestabili (On demande vos droits, pas votre avis). Alla fine del corteo, a Bastille, B. è salita sul palco e ha parlato della sua esperienza di figlia cresciuta con due mamme, un padre e molto altro. Suo fratello l’ha costretta a fare coming out: Ma soeur est lesbienne. Per dire che se l’omosessualità davvero non è un problema, allora la possibilità che le coppie omosessuali si trovino ad avere figl* omosessuali non deve essere agitata come uno spauracchio contro le famiglie omoparentali. Era un po’ commovente vedere B. su quel palco a parlare dei fatti suoi. E’ come se in questo momento tutti avessero bisogno di prove, rassicurazioni e dimostrazioni del fatto che la Terra continuerebbe a girare nello stesso senso anche se tutt* fossimo gay e lesbiche. E quindi bisogna ripeterlo in continuazione. // Favole // C’è perfino chi, tra i giornalisti, ha chiesto a B. che cosa faceva da piccola per la festa del papà. Ho pensato che se lo avesse chiesto a me o a T., sarebbe rimasto estremamente deluso. Alcuni giorni fa la ministra della giustizia Christiane Taubira ha lanciato un’invettiva stra-appaludita contro un deputato dell’Ump, spiegava accalorata che sono soprattutto la stigmatizzazione e la condanna sociale a destabilizzare i figli delle coppie omosessuali, non certo i genitori. Di quella stigmatizzazione ne sanno qualcosa anche tutt* quell* che sono cresciut* all’interno di famiglie non canoniche e non tradizionali. Allora perciò, mentre giochiamo il primo tempo e facciamo le battaglie per l’inclusione, prepariamoci come si deve per il secondo tempo e diciamo fin da subito che l’inclusione non risolve il problema. Proviamo a smontare le barriere dell’accesso, lanciare altri slogan, immaginare altro e meglio. Qualche giorno fa su Le Monde si parlava, forse per la prima volta, di omonazionalismo e imperialismo gay. Due espressioni anche un po’ cacofoniche, davvero. Suona molto meglio “favolosità”, che è sempre stata una delle parole d’ordine del movimento transqueer (delle cui rivendicazioni, per inciso, mi sembra che non ci sia granché traccia nelle piattaforme dei gruppi pro-mariage, ma potrei sbagliare). Di favoloso il mariage pour tous pare che abbia ben poco, e le bandiere francesi ancora meno. Una favola vera, più bella dei Promessi sposi e del ritornello di Beyoncé, una favola pour tou.te.s potrebbe aspirare a molto di più. E soprattutto dovrebbe tenersi alla larga da ogni forma di discriminazione diretta o indiretta (perché il fatto di subirne una non dà diritto a perpetrarne o ignorarle altre), e a debita distanza dall’égalité di cui altri gruppi e minoranze continuano a fare le spese. L’articolo di Le Monde si conclude prefigurando uno scenario apocalittico: la Francia, campo di battaglia del fronte omonazionalista, tragicamente divisa in due blocchi, omofobi da una parte e xenofobi dall’altra. Il che equivale a dire che non ci sia alternativa all’omonormatività (questa è la definizione migliore che ho trovato in circolazione: "homonormativity = a politics that does not contest dominant heteronormative assumptions and institutions, but upholds and sustains them, while promising the possibility of a demobilized gay constituency and a privatized, depoliticized gay culture anchored in domesticity and consumption", L. Duggan). Per fortuna, invece, c’è chi come qui, qui e qui, ci aiuta ancora a credere alle favole (Jamila M.H Mascat, 11 febbraio 2013)

venerdì 1 febbraio 2013

Guerra in Mali / Un'intervista ad Angelo Del Boca

A fine novembre dello scorso anno avevamo rilanciato qui l' appello di Aminata Traoré ed altre femministe maliane contro la strumentalizzazione della violenza contro le donne da parte della comunità internazionale per giustificare l'intervento armato in Mali, appello poi tradotto in italiano e pubblicato da Il Paese delle donne. A distanza di qualche mese la situazione in Mali è degenerata: l'11 gennaio il Presidente francese Hollande ha dato il via all'operazione militare Serval e l'Onu ha autorizzato un'azione militare internazionale mentre anche l'Italia si prepara a dare "supporto logistico" alla Francia. Rinviamo ad un'intervista ad Angelo Del Boca che offre alcuni elementi di lettura di questa nuova guerra neocoloniale, che definisce il "finale della guerra in Libia"

giovedì 29 novembre 2012

Donne del Mali: diciamo no alla guerra per procura!

Grazie a Il Paese delle donne che - con la capacità di "fare rete" che lo contraddistingue - ha ripreso l'appello lanciato da Aminata Traoré ed altre femministe maliane e lo ha reso disponibile nella traduzione italiana di Giovanna Romualdi nel proprio sito: Donne del Mali: diciamo no alla guerra per procura!. Continuiamo a far girare ...

martedì 27 novembre 2012

Mali: no alla strumentalizzazione della violenza contro le donne per giustificare l'intervento militare

Grazie a Susi Monzali per averci segnalato questo appello di Aminata Traoré ed altre femministe maliane, contro la strumentalizzazione della violenza contro le donne da parte della comunità internazionale per giustificare l'intervento armato in Mali. Trovate l'appello - che vi chiediamo di far girare -, Disons "no" à la guerre par procuration, a questo link